Harley, coeur à vif

Ce matin, j’ai entendu un mec de mon âge (23 ans) avec une voix de pré-pubère, j’ai eu du mal à retenir mon rire. Quand je regarde des bikers de 40 ans, dans ma série du moment, avec la même voix de collégien en mal de testostérone, là, j’ai du mal à retenir mes larmes.

Je ne sais pas qui s’occupe du doublage de Sons Of Anarchy, et cela n’a pas d’importance. Au moins aussi peu d’importance que les « doubleurs » ne doivent accorder au visionnage des épisodes en VO (version originale) américaine.

J’ai tout de suite adoré cette série, violente et passionnée. Regardée en streaming* (comprendre : qualité médiocre) et en VOST** sur internet, elle me procurait un rare moment gratuit - et c’est rare - de détente - c’est encore plus rare - au milieu d’une semaine de boulot. Alors l’annonce de sa diffusion sur une chaîne hertzienne (sur M6, le vendredi vers 23h) me semblait, tout simplement, énorme.

Mais c’était sans compter voir des gaillards de 100 kg sur leurs Harleys, affublés de voix de pucelles. Le sérieux et l’intensité de la série en prennent un coup, son intérêt aussi. Ce n’est plus maintenant qu’un nouveau Beverly Hills au pays des motards, un raté parmi d’autres.

Nicolas Brédard

*Mode de transmission de données audio et vidéo, transmises au fur et à mesure, dès que l'internaute sollicite le fichier, contrairement au téléchargement complet.
**Version Originale Sous-Titrée
http://www.fxnetworks.com/shows/originals/soa/