La photo, un témoin

Publié le par lpjs-nancy.over-blog.com

La galerie Ecouter-Voir encourage le photojournalisme à travers les travaux de près d’une dizaine d’exposants chaque année.

« La photo est le premier témoin d’un événement », déclare Gilles Cordonnier, président de l’association et de la galerie Ecouter-Voir. A 70 ans, c’est par passion pour la photo qu’il a ouvert cette galerie dans un appartement, il y a onze ans de cela. Avec cinq autres membres, il cherche à pérenniser le photojournalisme qui tend à disparaître. Il estime que cette discipline n’est plus appréciée à sa juste valeur.
C’est donc toute l’année que la galerie Ecouter-Voir offre l’opportunité à de jeunes artistes-photographes d’exposer leur travail. Gilles Cordonnier fait face à 250, voire 500 demandes chaque année. Le choix du président de l’association se porte en priorité sur un travail de reportage traitant de grands thèmes tels que les voyages, les guerres, le climat ou encore les femmes.
Les photos exposées dans cette galerie sont « au service d’un message, non pas seulement au service de l’esthétisme », explique Gilles Cordonnier. A Nancy, on peut répertorier beaucoup de galeries d’art. « La galerie Ecouter-voir se démarque par sa spécialisation » en photojournalisme. Autre spécificité : deux bibliothèques permettent aux visiteurs la consultation ou le prêt d’ouvrages sur la presse, l’histoire et la photographie. Les professionnels peuvent quant à eux trouver des informations au centre de ressources sur le droit à l’image et sur les institutions d’expositions.

Au cœur de l’Argonne


Actuellement et jusqu’au 15 novembre, les visiteurs peuvent découvrir « Parcours d’une mémoire renversée : l’Argonne », l’exposition de Sophie Deballe. Depuis dix ans, la photographe munie de son appareil, parcours les étendues maritimes, les paysages miniers et ses montagnes noires. « Le chemin que veut nous faire emprunter l’artiste passe par la photographie », analyse Philippe Lerat, commissaire de l’exposition et professeur à l’IUFM de Lorraine.
Les cinquante clichés qui composent le travail de Sophie Deballe ont été pris alors que l’artiste résidait dans le territoire de l’Argonne. Ils révèlent le paysage meusien que l’artiste décrit comme non « pas un paysage mais bien des  paysages, des micro-territoires ».
Cette exposition qui apparaît au premier abord d’une grande banalité, respecte l’esprit de la galerie Ecouter-Voir, selon Philippe Lerat, qui estime que « ce que nous voyons, c’est la photographie ».


Victoria Karel

Publié dans Culture

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