Un destin bien tracé

Publié le par lpjs-nancy.over-blog.com

Pas plus âgée que ses chevaux, Laura-Maria Gruss se produit déjà sur scène pour un numéro équestre et compte bien continuer de sillonner les routes de France encore longtemps.


Elle vient de souffler ses 10 bougies. Et pourtant, sa vie est, selon elle, déjà toute tracée. Son rêve est déjà réalisé. La petite fille d’Arlette Gruss n’en doute pas. Un jour, elle reprendra les rennes de l’entreprise de sa grand-mère, décédée alors qu’elle n’avait que six ans. Née d’un père franco tchèque et d’une mère italienne, Laura-Maria Gruss est la plus jeune artiste qui se produit sur la scène du chapiteau. En novembre 2008, elle a reçu le trophée Coup de Cœur de l’espace cirque Lagardine. Ce mardi, c’est les vacances_! Entre les deux représentations de son numéro qui dure une quinzaine de minutes, elle retire son costume de paillettes et redevient une petite fille presque comme les autres. Vêtue d’un jeans, de baskets roses et d’un T-shirt noir sur lequel est imprimé une inscription en rouge, Laura-Maria est entourée de ses cousines. Elle a laissé quelques traces de maquillage sur ses lèvres toujours souriantes et sur ses paupières. Elle a de longs cheveux bruns et frisés et un médaillon en argent autour de son cou.

 

«J’aime bien quand on m’interviewe », confie la jeune starlette qui est fréquemment sollicitée pour découvrir la petite fille sur la scène des Grands. Le jour où son père lui a offert trois chevaux, la jeune fille lui a demandé de faire un numéro avec eux. Avec beaucoup de patience et d’entraînement, Laura-Maria a pu dresser ses amis à quatre pattes et préparer son numéro. Elle en étonne plus d’un par son incroyable présence au milieu de ses animaux. Ses parents lui apportent leur aide. « Mon père me choisit la meilleure musique ». Ainsi que Sandro Montez, un allemand, qui lui donne de nombreux conseils lorsqu’elle répète quotidiennement ses numéros durant la récréation du matin. Actuellement, elle finalise son numéro qui se produira toute l’année 2010. « Si je n’avais pas connu les chevaux, j’aurais voulu être acrobate », raconte l’artiste.

Artiste oui ! Mais pas seulement…


Bien que son talent soit déjà reconnu, la jeune fille mène une vie « normale ». Un semi-remorque est dédié aux six enfants du cirque pour l’école « avec un tableau, des tables et des chaises », explique l’écolière. Leur institutrice, Martine Babel, a été détachée de l’éducation nationale pour suivre leur scolarité on ne peut plus normale en suivant les programmes de l’école St François de Dijon. Les cours sont en français mais à 10 ans, la demoiselle peut partir faire le tour du monde tranquillement : elle parle italien (avec sa mère), anglais, allemand, un peu de chinois et de tchèque. Rien que cela!

 

Quand on lui demande si sa vie itinérante n’est pas un peu difficile à vivre, elle répond sans hésitation : « J’aime bien bouger de ville en ville. Et depuis que nous avons notre maîtresse, je garde mes copines tout le temps ». Puis elle ajoute : « Nous avons une maison au Mans mais parfois on va dormir dans la caravane parce que nous ne sommes pas habitués à dormir entre de vrais murs ». Cette vie atypique semble donc être son propre destin qui se dessine doucement au rythme de voyages et de paillettes, de rencontres en rencontres.

 

Perrine Coeugniet

Publié dans Culture

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