Retour d'outre tombe

Publié le par lpjs-nancy.over-blog.com

Après deux ans d’absence dans les bacs, Nick Oliveri est de retour ! Avec Death Acoustic et pour la première fois, en solo, il vous emmène sur la route 66(6) vers sa Californie natale.

Après avoir sillonné les routes américaines durant les deux dernières années, avec son groupe Nick Oliveri and the Mondo Generator, et avant de repartir dans une énième tournée, l’ex bassiste des Queens Of The Stone Age s’est offert une petite pause en studio. Un label modeste, pour une dizaine de reprises acoustiques des classiques du genre désert rock.

Certes, avec un style rugueux comme une barbe de 3 jours sur la face brûlée d’un desperado, l’album ne conviendra pas à tous. Mais pour les connaisseurs, Death Acoustic sera de la douceur d’une bière bien fraîche au saloon du coin après une journée de chevauchée sous le soleil. Parce que Nick Oliveri ne se contente pas de « reprendre ». Il appose sa patte, reconnaissable entre mille. Une voix rauque et perçante, volontiers fausse à l’occasion, des cris à réveiller un mort, Nick Oliveri est vivant et prêt à le faire savoir à qui voudra. Avec sa brutalité habituelle, il enchaîne les reprises énergiques dans un style presque country. Avec sa guitare, il maltraite les cordes minces, pour obtenir un son « western ». C’est un album sans fioritures : très peu d’effets et d’instruments, le méchant garçon double lui-même sa voix.

Mono Generator

Des Misfits à Brant Bjork, Nick Oliveri reprend surtout des chansons qui lui ressemblent. Il pousse même l’identification en modifiant quelques paroles, comme sur Outlaw Scumfuc (la racaille hors la loi) de G.G.Allin : Everybody knows that I'm a scumbag/I use crystal methane by the boatload/I like to drink whiskey by the gallon/ I just don’t f*** care  (Tout le monde sait que je suis une racaille, je prends du cristal par ravitailleur, j’aime boire du whisky au gallon, je n’en ai juste rien à faire » . Il ne manque pas aussi de reprendre Gonna Leave You (je vais te quitter) de son ancien groupe les Queens Of The Stone Age. Rodée depuis des années au fil de ces apparitions acoustiques, il nous la livre dépouillée dans un simple guitare/voix, et c’est lourd de signification.

Parce qu’il y a 5 ans, il était exclu des Queens par son vieux frère d’armes Josh Homme. Parce que certains le trouvaient en deçà avec son groupe Mondo Generator. Parce que beaucoup pensaient qu’il ne reviendrait pas. Parce qu’avec cet album, Nick Oliveri prouve qu’il est encore là et qu’il sait toujours bien faire, même seul. Alors il semblerait bien que la traversée du désert soit finie…

 

Nicolas Brédard

www.myspace.com/nickoliveri

Nick Oliveri – Death Acoustic
[ octobre 2009 – MVD Audio/Impedance]


 

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Publié dans Culture

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