Pas de présomption d’innocence pour les jeux vidéo

Publié le par lpjs-nancy.over-blog.com

Quand les médias parlent de violence, les jeux vidéo ont trop souvent la fâcheuse habitude de se retrouver en première ligne. En cause, des critiques pas toujours bien averties.

N’en déplaise à certains, les jeux vidéos constituent bel et bien un domaine artistique à part entière. En tant que tel, il possède leurs propres règles et leurs propres codes qu’un novice ne peut balayer d’un seul regard. Dire que les jeux vidéo sont violents est volontairement réducteur, on ne parle ici que d’une certaine partie qui ne représente en rien la majorité. En quoi des simulations sportives, automobiles ou encore des jeux d’aventures mettant en scène les personnages de Disney, seraient des menaces pour nos chères têtes blondes ? Certes, certains jeux sont violents, voire carrément gores, mais quel média échappe encore à l’heure actuelle à cette logique ? La violence, tout comme le sexe, fait partie de ces bonnes vieilles recettes qui font vendre à l’infini. Toutes les industries culturelles l’ont d’ailleurs bien comprises et nous en abreuvent allègrement : films d’action, d’horreur au cinéma ou à la télévision, grand succès des livres mettant en scène des tueurs en série, musique trash ou satanique dans le metal, ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres. Toutes ces violences existent réellement et sont égales, voire pire, à celle du jeu vidéo. Alors pourquoi une telle stigmatisation ? Peut-être parce qu’il s’agit encore d’un média récent (le jeu vidéo a une trentaine d’années). Peut-être aussi parce qu’il échappe à bon nombre de personnes puisque jouer nécessite un apprentissage plus ou moins long. A l’investissement qu’il demande, on lui préfère clichés et autres stéréotypes…eux au moins ne demandent rien, si ce n’est la facilité.


Geoffrey Giuliano

Publié dans Coups de Gueule

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